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La Dépêche , le 21 Avril 2013

Auch. À la découverte de la fanfare du bonheur

lundi 29 avril 2013

Festival welcome in tziganie

La Fanfar’Classe vous salue bien ! Le temps d’un week-end, le festival Welcome in Tziganie fait honneur aux mélomanes amateurs. Grâce à des stages de perfectionnement mis en place l’an dernier, ces festivaliers un peu particuliers se produiront cet après-midi à 17 heures, à l’extérieur du Dôme de Gascogne. Réunis depuis hier matin à l’école Saint-Exupéry, les 25 musiciens ont transformé l’établissement en grande salle de répétition. Au gré du son des clarinettes, des accordéons, des violons et autre saxophones, chacun perfectionne son interprétation de « Karandila Kucek » et « Hasaposerviko », deux morceaux qui seront interprétés cet après-midi. Pour les guider, les organisateurs ont fait appel à deux membres de la Fanfare P4, habitués aux joies de Cuivro’Foliz à Fleurance. « On essaye de leur faire travailler partie par partie, précise Kévin Blazan, un des deux intervenants. Dans mon groupe, je leur donne les ingrédients musicaux pour suivre la mélodie ». Car, qui dit musique tzigane dit musique sans partition. Pour transmettre ce savoir, cela se fait oralement. Les musiciens amateurs chantonnant les mélodies ou griffonnant un petit papier pour retranscrire au plus les accords. De quoi en déboussoler plus d’un. « Techniquement, c’est simple mais il faut tout retenir d’un coup », confirme Victor, 13 ans, le benjamin de la bande, habitué aux cours de solfège.

Mais devant ce rythme effréné, chacun se serre les coudes et vient au soutien du camarade d’à-côté, si besoin. « On s’aide et on se motive l’un l’autre, confirme Marie-Claude. Tant pis s’il y a de fausses notes parfois, ce n’est pas un souci ». Un élan de solidarité et de générosité qui ne se destine qu’à une seule chose : le festival et le fait de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice. « Nous sommes acteurs plutôt que simples consommateurs, ajoute ce jeune quarantenaire du Lot-et-Garonne. Peu importe l’âge et notre condition sociale, du moment qu’on fait une musique pleine de vie et d’authenticité. »

Jérémy Mouffok


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