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Gülay Hacer toruk brûle la chanson

Quotidien du Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges - 12 Octobre 2012

lundi 15 octobre 2012

Gülay Hacer Toruk, chanteuse française d’origine turque, a vu le jour à Istanbul, voici quelques décennies. Elle nous
invite à découvrir les traditions de son pays natal, à travers des chants populaires appelés türkü.

C’est à l’âge de 2 ans qu’elle a découvert
la France. Depuis, comme elle nous le
confie, elle se partage entre ces deux
cultures... « Je chante la Turquie et son
histoire et, ici, j’enseignais le français...
Depuis une dizaine d’années, je me
consacre uniquement à ma passion qui
est aussi mon métier, la chanson. »
Auteur-interprète, elle reprend
sur scène aussi nombre de chants
populaires turcs. Chanter, selon
ses termes, « c’est brûler une
chanson ». Cette expression appartient
au vécu des hommes et femmes turcs
et de pays limitrophes… En effet, la
voix, la musique, depuis l’empire
ottoman, période pendant laquelle
se côtoyaient divers peuples (Turcs,
Grecs, Bulgares, Arméniens…), leur
permettaient d’appréhender les travaux
de durs labeurs dans les champs ou sur
les métiers à tisser pour se donner du
cœur à l’ouvrage. C’est toute la poésie
d’un peuple qu’elle partage avec son
public, décrivant leur quotidien, leurs
croyances et leurs émotions heureuses
comme douloureuses. A travers sa
voix chaude, ses déhanchements,
c’est bien toute la richesse d’un pays
et ses coutumes qu’elle présente,
accompagnée par un groupe de
musiciens : Orhan Kilis.

Orhan Kilis et Gülay Hacer Toruk, sur
la scène de l’Espace Georges-Sadoul,
ont chanté hier soir une terre porteuse
de légendes séculaires. La Turquie livre
ses secrets à travers leurs chansons
et musiques : l’histoire du peuple, les
histoires d’amoureux légendaires, et
bien d’autres destinées héroïques et
humaines.

Laurent (à la clarinette), David (au
violon d’amour), Christian (au
oud, un instrument de musique
à cordes pincées), François et
Wassim (aux percussions), et
la magnifique chanteuse Gülay
rendent hommage avec sensibilité au
répertoire de ces peuples ottomans. Une
musique qui donne vie, nous transporte
dans un long voyage transcendant,
trésor d’un héritage précieux, celui de
l’âme des peuples qui ont vécu sur ces
terres.

Francine Perrin


collectif.cokmalko(at)gmail.com